Saint Julien, sympathique petit village,
Je connais tous tes visages,
Tous tes coins et recoins
Depuis un temps déjà lointain
Où je n'étais encore qu'un gamin.
Pays des cerises par excellence
Et dans le temps, du vin en abondance.
Car ce sont tes coteaux
Aux versants si chauds
Qui leur donnent
Cette qualité, faisant des hommes
Et des femmes de Saint Julien
Des gens francs et sains,
Et selon certains,
De bons vivants un peu coquins.
Quant à ton climat varié,
Froid l'hiver, chaud l'été
Comme partout ailleurs,
Il fait notre bonheur.
Si les Brosses, c'est le midi,
Baubin et Vierbin, c'est le paradis.
Pour habiter la Brigadière,
Chavagny ou la Bigaudière,
Avec de rudes hivers
Il faut une santé de fer.
Pour aller de Grand-Val à Chinay,
Vous passez par Tyr et le Bajolais
Ou par le Tallot
Où le Conan et son eau
Font tourner le moulin
Qui toute l'année moud le grain
Permettant au boulanger
De nous faire du pain blanc à la croûte dorée.
Et le crêt d'Arjoux
Me direz-vous ?
Il veille sur nous !
Sur Jailly, Combelande, le crêt de Guerre,
Sur Senevier et ses terres,
Sur le bourg et le cimetière.
En remontant des Envers,
Sur les Gouttes, les Farges, le Roivet,
Les Joannet, le Frayssonay.
Aux Envers, il nous faut aller.
Le Conan passé à gué, l'été,
La route de Bruilloles vous prendrez
Et sur votre chemin
Vous verrez le château du Julin.
Et par la route sinueuse,
Étroite mais merveilleuse,
Après avoir passé la Grand'Borne
Vous arrivez à l'Orme
Où à l'orée des grands bois,
On se sent un peu chez soi.
En continuant la route, le hasard
Peut vous amener sur la place communale du Fayard
Et de là, le petit chemin
Parmi les sapins
Vous mènera à la Grande Botte,
Puis ce sera la Botte,
Et plus bas, les Verneys
D'où par la route de Bessenay,
Sans aucun détour,
Vous reviendrez au Bourg
Où à flanc de colline
Le chemin de l'Angeline
Vous emmènera en pente douce
Des Brosses à la Croix Rousse.
La boucle est bouclée
Et si j'en ai oublié,
Vous voudrez bien me pardonner.
Tous ces hameaux ont leur charme,
Leur tranquillité qui plus d'un citadin désarme.
Aussi il fait bon vivre à Saint Julien
Et souhaitons que pour son bien
Rien ne vienne troubler sa quiétude.
Et malgré un semblant de solitude
Nous sommes si bien chez nous
Qu'à notre amitié voulez-vous
Que nous levions notre verre
Et que nous sachions rester frères ?